C’est avec une immense tristesse que nous avons appris que Sandrine Videault s’était éteinte le 3 juillet à Nouméa. Avec elle, c’est une voix unique dans le monde du parfum qui disparaît. Mais aussi une voie : celle qui avait conduit Sandrine à porter passionnément, sans compromis, sa conviction que la parfumerie était une forme d’art. En cela, elle était bien une héritière spirituelle d’Edmond Roudnitska : c’était d’ailleurs lui qui avait fait découvrir à Sandrine sa véritable vocation, lorsqu’elle était venue l’interviewer sur la contrefaçon en parfumerie pour un mémoire d’école du commerce.
« Adoptée » par Edmond et Thérèse Roudnitska, formée par Pierre Bourdon, Sandrine a très vite choisi l’indépendance. Elle a composé peu de parfums commerciaux (notamment pour Les Néréïdes ou Esteban) car son exigence l’a portée vers une autre façon d’être parfumeur. « Archéologue » des senteurs, elle a composé des reconstitutions de parfums anciens comme le kyphi égyptien, réalisé pour le Musée du Caire avec le soutien de L’Oréal. Artiste contemporaine, elle a créé des installations, par exemple autour du Cantique des Cantiques, inventé des bulles odorantes pour la FIAC et collaboré avec l’artiste Pierre Huygue.
Mais la réalisation dont elle disait, dans un documentaire, qu’elle serait la plus fière à son dernier jour, c’était Manoumalia, hommage à la nature de sa Nouvelle-Calédonie natale et à la culture olfactive de Wallis-et-Futuna, créé pour LesNez Parfums d’auteur. Elle nous avait aussi récemment donné un Magnolia Grandiflora lumineux et tendre, pour la nouvelle marque australienne Grandiflora. Elle aura tout juste eu le temps de le voir aboutir. Tant d’autres projets resteront en jachère…
Ce bref parcours de sa carrière ne dit pas ce que savent tous ceux qui ont connu Sandrine. Sa chaleur, son charme, son grand rire spontané. Sa fidélité, son écoute, sa générosité, son exigence en amitié. Son amour des longues discussions passionnées.
Si l’on m’a demandé de rédiger ces quelques mots, c’est que j’ai eu l’honneur de faire partie des amis de Sandrine, qui a été avec Isabelle Doyen ma marraine à la SFP.
Sandrine manquera cruellement à ceux qui l’aimaient, et nous sommes nombreux. Toutes nos pensées vont vers son époux Nicolas et sa petite Ileana, ainsi que vers sa famille.
Denyse Beaulieu (écrit pour la SFP)
« Adoptée » par Edmond et Thérèse Roudnitska, formée par Pierre Bourdon, Sandrine a très vite choisi l’indépendance. Elle a composé peu de parfums commerciaux (notamment pour Les Néréïdes ou Esteban) car son exigence l’a portée vers une autre façon d’être parfumeur. « Archéologue » des senteurs, elle a composé des reconstitutions de parfums anciens comme le kyphi égyptien, réalisé pour le Musée du Caire avec le soutien de L’Oréal. Artiste contemporaine, elle a créé des installations, par exemple autour du Cantique des Cantiques, inventé des bulles odorantes pour la FIAC et collaboré avec l’artiste Pierre Huygue.
Mais la réalisation dont elle disait, dans un documentaire, qu’elle serait la plus fière à son dernier jour, c’était Manoumalia, hommage à la nature de sa Nouvelle-Calédonie natale et à la culture olfactive de Wallis-et-Futuna, créé pour LesNez Parfums d’auteur. Elle nous avait aussi récemment donné un Magnolia Grandiflora lumineux et tendre, pour la nouvelle marque australienne Grandiflora. Elle aura tout juste eu le temps de le voir aboutir. Tant d’autres projets resteront en jachère…
Ce bref parcours de sa carrière ne dit pas ce que savent tous ceux qui ont connu Sandrine. Sa chaleur, son charme, son grand rire spontané. Sa fidélité, son écoute, sa générosité, son exigence en amitié. Son amour des longues discussions passionnées.
Si l’on m’a demandé de rédiger ces quelques mots, c’est que j’ai eu l’honneur de faire partie des amis de Sandrine, qui a été avec Isabelle Doyen ma marraine à la SFP.
Sandrine manquera cruellement à ceux qui l’aimaient, et nous sommes nombreux. Toutes nos pensées vont vers son époux Nicolas et sa petite Ileana, ainsi que vers sa famille.
Denyse Beaulieu (écrit pour la SFP)

